La Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France et le département de la Seine-Saint-Denis, dans le cadre d’un contrat local d’éducation artistique (CLEA), promeuvent ensemble des résidences d’artistes en lien avec la Fédération départementale des centres sociaux de la Seine-Saint-Denis depuis 2013.
Une résidence d’artiste a été amorcée en 2013-2014 au Centre social de Neuilly-sur Marne avec la compagnie circassienne InExtenso en lien avec la scène nationale La Ferme du Buisson.
Depuis 2014, le projet du CLEA au sein des centres sociaux sur le territoire du département a été orienté sur l’éducation à l’image. La conduite des résidences d’actions artistiques et culturelles a été confiée à la Maison du geste et de l’image. Au fil des mois, et des saisons, et de ville en ville, des artistes photographes de talent partagent leur vision du monde, leur pratique artistique et leur savoir-faire avec les usagers des centres sociaux et les habitants du territoire.
Sur les saisons 2014-2015 et 2015-2016, avec la collaboration active de la Ville de Bondy dans chacun des trois centres sociaux de la ville, ont été accueillis en résidence : le collectif Faux Amis, Marc Pataut, Fausto Urru
À Villemomble, depuis la saison 2015-2016 et jusqu’en 2017, le centre social Alain Mimoun accueille en résidence l’artiste photographe Christophe Beauregard.
Sur la saison 2016-2017 et 2017-2018, sont accueillis en résidence dans les deux centres sociaux de Pierrefitte, deux artistes photographes : Lola Reboud et Valérie Frossard.
En 2017-2018, c’est le centre social Arc-en-ciel de Dugny qui accueille un CLEA avec le collectif de photographes « Les pieds dans la France ».
2016-2018 : 2 centres sociaux à Pierrefitte
2 artistes photographes : Lola Reboud et Valérie Frossard
– www.lolareboud.com | hanslucas.com/lreboud/photo
Lola Reboud est née à Marseille en 1982.
Après l’obtention d’un D.N.A.P aux Beaux Arts de Cergy et d’un master en Esthétique à la Sorbonne, elle intègre l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en Photographie. Elle complète sa formation à New York, en 2008 au sein de l’agence Magnum Photo et y assiste les photographes Elliot Erwitt et Alec Soth. Puis en 2011 elle assistera une année l’artiste Yto Barrada, à Tanger.
Le travail photographique de Lola Reboud se situe à la lisière entre fiction et documentaire, le fil conducteur est la relation que nous entretenons aux Climats. Les séries se construisent comme un cheminement entre portraits, paysages et scènes de vies et, c’est en mêlant l’errance photographique à un souci de précision documentaire qu’elle raconte des histoires où la géographie, comme les cycles des saisons, sont aussi importants que les individus.
Dans ces lieux où elle se rend, elle confronte l’imaginaire collectif aux recherches menées en amont, aussi en collaboration avec des géographes, artisans ou designer. Ce dialogue avec d’autres disciplines est mis en oeuvre sur différents supports: textiles, papiers peint (…). Dans les espaces d’expositions cela prend la forme d’installations in situ.
Son travail a été exposé en France et à l’étranger: CENTQUATRE – PhotoLevallois festival, ParisPhoto, Galerie du jour-Agnès B., Alliance Française – Islande, Espace Dupon, Nooderlicht photofestival, Photaumnales de Beauvais, la Box – Bourges, MarseilleProvence 2013 – Capitale de la culture, Kyotographie Kg+, CCO Art Center- Osaka, musée Nicéphore Niépce (…).
Invitée en résidence toute l’année 2016-2017 à Pierrefitte sur Seine, elle réalisera un projet photographique avec les habitants et en partenariat avec le centre social Ambroise Croizat.
Née en 1978 à Genève, Suisse.
Vit et travaille à Paris, France.
Valérie Frossard a étudié la photographie à la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) lors de son cursus de Master of Arts en littératures française et anglaise à l’Université de Genève. Son Master obtenu elle s’installe à Philadelphie, où elle suit des cours de photographie à la School of Design (UPenn) alors qu’elle est Teaching Assistant en français à l’Université de Pennsylvanie. Après deux ans aux Etats-Unis, elle déménage à Paris, où elle développe ses activités de photographe plasticienne et freelance.
Son travail personnel explore les relations entre réalité et fiction, vérité et mensonge, possible et impossible; elle investit le troublant espace liminal que le medium photographique offre entre ces notions. Ses images, soigneusement mises en scène, questionnent les conceptions du soi, de l’identité, du stéréotype et de l’intime. Dans une démarche performative, la photographe s’inclut fréquemment physiquement dans sons propre travail.
Valérie Frossard prend part à différents projets pluridisciplinaires (Emergency Room, curateur Thierry Geoffroy/Colonel, Paris FR, Wroclav PO; Les Bricoleurs d’Avenir, Cie Mood/RV6K, résidences en Ile-de-France, FR), expérimente le format du studio participatif et l’installation en incluant à son travail de la vidéo (stop motion) et du son. Depuis 2010, elle s’investit également dans des parcours pédagogiques avec des jeunes de la banlieue parisienne (parcours CAC – Culture et Art au Collège, CUCS – Contrat Urbain de Cohésion Sociale, CLEA – Contrat Local d’Education Artistique, ALYCCE – Agir au Lycée pour la Culture et la Citoyenneté des Elèves). Depuis 2015, elle intervient également dans des ateliers de création pour personnes détenues au Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin.
2015-2017 : Le Centre social Alain Mimoun à Villemomble
Un artiste photographe : Christophe Beauregard
www.christophe-beauregard.com
Diplômé des Beaux-Arts, une licence d’anglais en poche, je photographie des people du monde culturel, artistique et économique pour Le Monde, Libération, les Inrocks, l’Oeil, TGV magazine, etc… Ces images sont publiées dans des magazines en France et à l’étranger ; LVMH, Havas, Publicis (…) me confient des commandes et des cartes blanches.
Depuis le milieu des années 2000, je photographie des anonymes ou des comédiens dans des séries plus plastiques. Le double, les faux semblants, cette manière très moderne de se construire une identité et une image individuelles dans nos sociétés modernes sont des thèmes chers. Entre la culture savante et la culture populaire, ils abordent : la chirurgie esthétique (Chirurgies), les paparazzi (Hush…Hush), l’image de l’exclusion (Semantic tramps), les superhéros (devils in disguise), et les maisons décorées (Las Vegas). Connu pour mes séries sur les sans domicile fixe, l’univers de l’enfance ou celui de l’entreprise, j’ai souvent recours au maquillage et à la reconstitution.
Je m’intéresse aux identités et aux passions ordinaires des femmes et hommes anonymes. Pour les rendre plus visibles, j’accompagne ces expositions de publications, de rencontres et d’interventions avec le public.
Exposé au Centre Pompidou-Metz, Paparazzi !, et à la Kunsthalle de Francfort en 2013, mon travail est présenté au Centquatre, dans l’exposition Par Nature en 2012, puis en 2016, dans Bricoler dans un mouchoir de poche. En 2016, la Drac et le département du 93 me confient pour deux ans une résidence en Seine Saint-Denis. Une publication verra le jour avant l’été 2017.
J’ai également publié quatre catalogues : Semantic Tramps (2008) et Manuel d’esthétique (2005) chez Filigranes Editions, Chahut (2016) et Europe Echelle 27 (2008) chez Trans Photographic Press.
Je vis et travaille à Paris, mon studio est situé au Bateau-Lavoir.
Ces « notes » que je n’ai pas encore exploitées, me donne un début de projet. En revanche j’aimerais l’aborder d’une façon moins documentaire. En discutant avec Anais Giraudier, directrice du centre social Alain Mimoun, et dans le prolongement du travail d’éducation artistique et de rencontres avec de nouveaux publics, nous pourrions envisager ce projet avec des enfants suivis au Centre dans un groupe d’accompagnement à la scolarité, et/ou un deuxième groupe de femmes, nommé Un temps libre pour soi.
En fonction de la programmation des expositions, je prévois également au cours de cette nouvelle année, des visites d’institutions ou de musées parisiens (Cent quatre, Jeu de Paume, Louvre, etc.) ou en Ile-de- France (CPIF à Pontault Combault).
Dans des formats plus courts et plus légers au centre social ou à la médiathèque de Villemomble, je pense aussi à des projections de photographies, initiant le portrait photographique dans son histoire (la photo de studio, la streetphotography, etc.) et sa contemporanéité. Je pense notamment à August Sander, Richard Avedon, Diane Arbus, Irving Penn, Wolfgang Tillmans, Jeff Wall, Oman Opalka, Thomas Struth, Andres Serrano, etc.
Et comme je l’ai fait avec les élèves de français début 2016, j’aimerais également inviter ces publics à venir passer un moment au Bateau-Lavoir, où j’ai mon atelier depuis 2013. Ils pourraient découvrir un lieu mythique de l’histoire de la peinture (Picasso, Max Jacobs, etc.) et je pourrais leur montrer mon lieu de travail, mes recherches et mes tirages d’exposition.
Je me suis déjà entretenu avec Floriane Dérivaz, nouvelle directrice de la Médiathèque de Villemomble, et nous avons imaginé différentes actions en parallèle de la résidence : un format de conférence sur le thème du portrait, ou une mini expo sur le thème du portraits en utilisant les ressources de la médiathèque, etc.
J’envisage aussi à la fin du Clea l’édition d’un catalogue, faisant dialoguer non seulement les images déjà faites de l’exposition Ce n’est pas une maison, mais mille, mais aussi des portraits qui seront réalisés au long de l’année, et éventuellement des textes. Ce serait une occasion de travailler avec les publics non seulement les prises de vues, la lumière et la mise en scène, mais aussi l’éditing, la maquette et l’image imprimée.
Et pourquoi pas inviter un éditeur à nous parler de son métier ? J’ai publié deux ouvrages avec Patrick Lebescont, Filigranes Editions : Manuel d’esthétique et Semantic Tramps. Pour travailler l’édition avec les publics, nous pourrions aussi, si cela est possible, organiser une séance à la MGI.
Enfin, compte tenu du travail et des liens tissés au cours des derniers mois passés à Villemomble, il me semble qu’une prolongation sera totalement bénéfique et cohérente pour mon projet et pour les différents publics impliqués.
journal
CLEA Dugny, jeudi 19 avril 2018
Visite de l’exposition Futurs en Transmission, autour des écoles et métiers d’Art, au Musée des Arts et Métiers.
Stéphane Doulé et Thierry Caron qui ont participé à l’exposition, ont accompagné un groupe de cinq femmes des ateliers socio-linguistiques du centre social de Dugny, avec douze enfants.
« Je leur ai servi de guide à travers l’expo et ai pu répondre à leurs questions sur le travail des étudiants, ainsi que sur notre travail, qui a permis de documenter le processus de création de l’exposition.
Ce furent des échanges forts intéressants qui ont ramené à la culture de chacun (céramique, travail du bois, métier à tisser), et qui ont plu aussi aux enfants, dont certains ont parlé de leur passion pour le dessin ou de leur connaissance de certaines techniques ou objets présents. »
Thierry Caron
Atelier « photogramme et son »
Journée d’atelier « photogrammes et prise de son » à la Maison du geste et de l’image pendant le stage photo des vacances de février avec les 9-12 ans.
Centre social et culturel Ambroise Croizat, Lola Reboud
Paysages familiers
Quelques photos prises au cours des ateliers photographiques menés au Centre Ambroise Croizat et à la Maison du geste et de l’image, avec les participantes au projet paysages familiers :préparation des prises de vues, ateliers de photogrammes et de prises de son à la Mgi.
Centre social et culturel Ambroise Croizat, Lola Reboud
8 mars
Centre social et culturel Ambroise Croizat, Lola Reboud
« Projet [auto]détermination »
Centre social et culturel MCP, Valérie Frossard
« LES PIEDS DANS LA FRANCE »
Avec les usagers du centre social Arc-en-ciel de Dugny autour du travail de Thierry Caron, Stéphane Doulé et Camille Millerand

Thierry Caron – Stéphane Doulé – Camille Millerand / Les Pieds dans la France. Dans le cadre d’une mission CLEA.
Raconter la France, à travers des lieux du territoire.
Et raconter ces lieux, à travers leurs habitants.
Tenter de percevoir le souffle des changements qui animent le pays.
À travers les respirations intimes de ses habitants.
Par-delà les représentations façonnées par le discours politique.
Entre les lignes de l’analyse sociologique.
Mélanger images fixes, animées, sons et textes,
Les mettre à disposition du public sur le réseau,
Pour que chacun, suivant son gré,
Puisse se faire son idée,
Et par-là, prenne sa part,
Aux changements en cours.
Collecter.
De ville en ville, de région en région, de quartier à village, de thématique à sujet.
Faire exister seul chaque «webdocumentaire»,
Et finalement les articuler pour dresser le portrait de la France en mouvement.
« Les Pieds dans la France » !
La première arrivée a eu lieu en gare de Laveline-Devant-Bruyères, dans les
Vosges, après la désindustrialisation.
La seconde étape a pris place à la Madeleine, quartier d’Evreux, autour de
l’éducation et des changements d’un quartier populaire à la périphérie d’une
grande ville de province.
La poursuite du voyage s’est effectuée à Dunkerque dans la communauté
comorienne pour tenter de saisir la réalité de l’immigration.
Il a continué au lycée Decrétot à Louviers puis chez les Compagnons du Devoir,
a emprunté des raccourcis franciliens et s’est arrêté dans la cité du commerce de
gros à Aubervilliers.
« Terroirs et territoires »
Le 13 février 2018, elles étaient réunies au centre avec l’artiste Lola Reboud pour la présentation du diaporama et du journal de bord imprimé réalisés au cours de leur voyage.

ExpositionTerritoire(s) de rencontre

AtelierPaysages familiers
Atelier Photo pendant les vacances de la Toussaint
Visite de l’exposition de Malick Sidibe
« SECRETS » – Studio photo participatif à Pierrefitte-Sur-Seine
Début des ateliers au centre social et culturel Maroc Châtenay Poètes à Pierrefitte
« Les pieds dans la France »
Ils prolongeront leurs démarches en 2017-2018 en partenariat avec la Mgi, au sein du centre Arc-en-ciel de Dugny dans le cadre d’un CLEA.

Portraits de familles de Villemomble
Le laboratoire des imaginaires
les poètes jour & nuit
Spectacle de Cirque à la Maison du peuple à Pierrefitte
Un parcours dans la ville entre urbanité et éléments de nature qui l’habitent et imaginés.
Ce spectacle est la restitution du Workshop qui a eu lieu pendant les vacances de Pâques avec la compagnie CIE Itinérance pour le cirque et avec Valérie Frossard et Lola Reboud en photographie pour les décors.
La journée de lutte pour le droit des femmes, au centre social et culturel Maroc-Châtenay-Poètes
Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour le droit des femmes, MCP a fait sa « manifestation numérique ». Valérie Frossard a installé son studio et proposé aux usagers de poser avec une phrase défendant l’égalité entre les hommes et les femmes. Le résultat est affiché en ce moment sur les murs du centre, et continue ainsi de proposer une réflexion sur le sujet, pour les 364 autre jours de l’année