Cette série de Halls d’immeuble se présente comme une collection d’images de lieux, prises pour la plupart d’un point de vue frontal, avec une volonté de capter un maximum d’informations et de normaliser leur représentation.
Les halls d’immeubles, ces lieux de passage, qu’on traverse souvent sans regarder, ont pourtant de nombreuses valeurs : historiques, architecturales, sociologiques et bien sûr esthétiques.
De l’extérieur il est difficile de s’imaginer ce qui se cache derrière la porte cochère, les immeubles se ressemblant parfois. Les halls portent en eux une étrange ambivalence, ces parties communes étant à la fois « privées » pour l’extérieur et « publiques » pour les habitants de l’immeuble.
Ces lieux évoquent également les inégalités sociales, selon les rues, les quartiers, les immeubles. Les halls peuvent surprendre, certains très vastes avec des matériaux nobles, de l’ornementation et des pièces sculpturales; d’autres excessivement sobres, cantonnés à leur stricte utilité, avec des matériaux basiques. Certains enfin, très étroits, parfois en mauvais état, assurant à peine leur fonction d’accueil et de lieu semi-privé.
Les halls comme représentations sociales, c’est aussi ce que Dorothée Davoise documente dans cette série qu’elle enrichit depuis 2003.
À PROPOS DE DOROTHÉE DAVOISE
Dorothée Davoise est née en 1983, vit et travaille à Paris.
Diplômée de l’école professionnelle et supérieure des arts graphiques en 2007 et des Beaux-Arts de Paris en 2011 avec les félicitions du jury.
Elle gagne le premier prix du concours le Bal / SFR Jeunes Talents avec la série de photographies Topos, expose au Bal en décembre 2012 et publie son premier ouvrage aux éditions Filigranes.
Dorothée Davoise mène un travail de recherche autour du paysage, sur la manière dont il se forme, se modifie et évolue dans le temps.
Elle s’intéresse plus particulièrement aux espaces des milieux, ces interstices au confluant du chantier et de la ruine.
► dorotheedavoise.com
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